Près de 10 ans que j’y travaille. Que j’y habite aussi (intra muros, proche banlieue et grande couronne). Et chaque jour qui passe, j’entends cette petite voix au fond de moi, toujours plus pressante, qui me pousse à reconnaître la dissonance cognitive qu’il y a à rester dans la capitale.
Alors certes, à Paris, il y a tout. Concert, théâtre, beaucoup de potes, tous les restos possibles et imaginables. Mais à quand remonte ma dernière expo ? Le dernier concert où j’ai dû m’y prendre 15 mois à l’avance pour avoir un billet ? Et la proximité géographique de mes potes fait-elle que je les vois vraiment plus souvent, eux aussi étant pris dans le tumulte de l’agitation de la vie parisienne ?
Clairement, quitter Paris devient un enjeu majeur de notre vie familiale.
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Enjeu pour ma santé physique, et surtout celle de nos enfants. Tant de petits avec des problèmes respiratoires récurrents… Et des médecins fatalistes qui te répondent doctement, quand tu demandes quoi faire pour te soigner vraiment : “déménagez !”
Enjeu pour ma santé mentale aussi. Marre d’avoir le sentiment d’être en mode mouton permanent. Suivre le flot dans le métro. Optimiser les trajet. Prendre des trains bondés où tu ne peux même pas tourner les pages de ton livre. Ou prendre des routes bondées où tu ne peux que contempler avec tristesse ces heures de vie si précieuses perdues à écouter une énième pub à la radio…
Enjeu pour mon humanité. C’est si difficile de sentir son coeur se durcir pour tenir face au sollicitations incessantes de SDF. Si tu ouvres ton coeur, tu prends en pleine gueule la désolation de ce système économique qui laisse tant de gens au bord du chemin. Et si au contraire tu te fermes comme une huître, tu deviens cette parodie de parisien qui ne voit rien, n’entend rien, au risque de laisser crever de faim son voisin en gardant les yeux rivés sur son smartphone à 500 euros… je ne veux pas devenir un monstre insensible…
Enjeu pour ma cohérence personnelle. Continuer à travailler dans des grands groupes impersonnels où l’objectif est de maximiser la marge à court terme, et valoriser sa “marque personnelle” dans des réunions inutiles où tes présentations finiront inexorablement dans le cimetière des power point (juste à côté de la casse excel…) ? Continuer à avoir une vie pro vide de sens et remplie de temps perdu ? Et se sentir peu à peu écartelé entre ses aspirations profondes à autre chose et sa réalité quotidienne.
Bref, besoin urgent d’actionner cette transition familiale.
Loin de Paris.
Photo credit: Foter.com
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[…] on n’ en peut plus de Paris […]