De Jean-Laurent Cassely
Ce livre fait partie de la série des livres sur les reconversions professionnelles de plus en plus courantes dans notre société actuelle, comme “Le tour de France des alternatives” de Emmanuel Daniel, dont nous parlons dans notre ebook.
Une société qui fabrique des métiers à la c***
Le sous-titre du livre est assez parlant sur son contenu :”Métiers à la con, quête de sens et reconversions urbaines”. L’auteur recense des témoignages de personnes aux profils variés, souvent surdiplômés qui ont opéré un changement radical dans leur carrière par lassitude, manque de sens, non cohérence avec certaines valeurs…
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Il tente de répondre à la question suivante : “Faut-il vraiment passer un CAP cuisine après un bac+5 ?”.
Le Cereq a constaté récemment dans une étude qu’il y avait une descente dans l’échelle sociale :
- Les cadres ont moins de pouvoir d’achat,
- Ils logent dans des villes moins bien et plus loin,
- Un Bac en 1980 équivaut à BEPC en 1950.
Cela est corrélé à un déclassement objectif : en moyenne un tiers des cadres n’ont pas un poste de cadre. Ce chiffre est de 28% pour les cadres issus des écoles de commerce et de 15% pour les ingénieurs.
L’auteur introduit le concept de “manipulateurs d’abstractions”. Ce sont les “créateurs les manipulateurs et les pourvoyeurs du flot d’informations qui caractérise l’économie mondiale post-industrielle et post-tertiaire. Ils ont en commun de manipuler de l’information et des symboles pour vivre”. Si toi aussi tu te reconnais dans cette définition, alors tu seras peut-être concerné (ou tu l’es peut-être déjà si tu lis ce blog) par une reconversion professionnelle.
Une descente dans l’échelle sociale, un déclassement, un métier à la c***, on comprend qu’un virage à 360° soit nécessaire.
Faire quelque chose de ses mains pour se désaliéner
Dans les raisons évoquées, lors de ces reconversions professionnelles, vient souvent également le fait de ne pas participer à la réalisation de choses concrètes au quotidien. C’est pour cela, que beaucoup s’orientent vers des métiers manuels qui rendent plus facilement compte du travail réalisé. On peut palper ce que l’on fait et avoir des retours concrets de ses clients. C’est une réponse à la création récentes à l’échelle de notre société, des métiers de services qui ne permettent pas ce résultat et cette satisfaction. Ils deviennent boulangers, artistes, pâtissiers, fromagers, bouchers, torréfacteurs…
Tendances de ces reconversions urbaino-marketing
On appelle ces cadres en reconversion des néo artisans ou néo ruraux pour certains. Ils s’inventent pas leur métier mais la manière de le penser. Ils empreinte beaucoup de leur management aux entreprises libérées et travaillent énormément leur image et leur communication. “Ils utilisent leurs anciennes compétences pour valoriser leurs produits”. Tout est travaillé dans les moindres détails : la déco, le nom des produits, le positionnement’ le packaging, le lieu de vente, le style des vendeurs… et le point d’orgue à tout cela : “Ils parlent d’eux pour vendre”. Ils n’hésitent pas à étaler sur la place publique leur passé professionnel, les raisons de leur reconversion, leur philosophie…
Mon avis sur ce livre
L’auteur est un peu répétitif sur certains aspects évoqués, le livre aurait pu être plus court sans perte de contenu. Cependant, je vous le conseille car il est de ces livres qui nous donne envie d’agir. À travers des témoignages, on voit qu’il est possible d’agir alors pourquoi pas nous ? Pourquoi continuer à travailler pour des actionnaires, pour un patron qui s’en met plein les poches ou encore pour une entreprise qui pollue ? On parle de cadres mais la majorité des principes et constats établis pourraient l’être pour n’importe quelle catégorie socio-professionnelle.
Pour conclure, ce livre comme le dit Jean-Laurent Cassely, est destiné aux lecteurs “qui ne veulent pas être les derniers à éteindre la lumière dans leur open-space avant de le quitter pour de bon”.
Si vous n’êtes pas encore convaincus, lisez l’article de Thibaud sur “pourquoi vous voulez changer de vie mais n’y arriverez jamais ? “
Céline
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