Défi 6 semaines sans sucre : notre bilan

Pour ceux qui nous suivent sur Facebook ou ceux qui sont inscrits à notre newsletter, vous savez que nous nous sommes lancés il y a quelques semaines, le défi de ne pas manger de sucre ajouté et raffiné  pendant 6 semaines (exception faite au chocolat 80% de cacao minimum).

Nous rejoignons ici tous les 4 de cette expérience riches d’enseignements.

Céline

Je suis à l’initiative de ce défi mais je ne pensais pas que les trois autres me suivraient. Comme je l’écris ici, je me suis lancé ce défi un soir sans trop réfléchir. Cela faisait un moment que cela me trottait dans la tête donc j’ai sauté le pas !

Le défi a été moins compliqué à suivre que ce que je pensais. Le fait d’être plusieurs à le suivre et de l’avoir déclaré sur Facebook et auprès de notre famille m’a beaucoup aidé. Je ne voulais pas être la seule à ne pas réussir. Et puis je me remémorais régulièrement pourquoi je faisais ce défi : pour ma santé et pour en finir avec mes pulsions sucrées. Le moment le plus difficile fut pendant une soirée avec dîner assis et servi à table lors d’un congrès à mon travail. J’ai eu beau expliquer à mes voisins de table pourquoi je faisais cela, ils n’ont pas voulu comprendre et m’ont presque forcée à manger le gâteau ! Les gens pensent que je fais cela pour perdre du poids et comme je n’en n’ai pas besoin, ils ne comprennent pas ma démarche. J’ai du répondre à moultes remarques comme “Tout est bon si on en consomme avec modération !” ou encore “enfin ce n’est pas mieux si à côté tu manges plus de sel !” Il y a une énorme dissonance cognitive sur les justifications à propos de notre consommation de sucre !!! Nous trouvons toutes les raisons de pouvoir continuer à en manger malgré notre connaissance sur les méfaits de ce produit. Je retire une grande satisfaction d’avoir tenu ces 6 semaines avec seulement un écart : une coupe de champagne à ce fameux congrès, je ne pouvais pas tout refuser…! Mes pulsions sucrées ont diminuées mais surtout je sais maintenant que je peux le faire. Je peux manger avec plaisir sans finir par un dessert sucré, je peux prendre un petit déjeuner salé tous les matins et je peux cuisiner des desserts sympathiques sans sucre. Et cerise sur le gâteau (sans sucre !), je peux emmener des gens avec moi dans ce parcours !

Arnaud

Ce “défi sans sucre”, je l’ai au départ surtout engagé par solidarité avec ma charmante épouse à qui ce projet tenait vraiment à cœur. Je ne souhaitais pas la laisser seule à la maison à faire face à ce challenge, d’autant que je réalisais alors que cela ne me ferait pas de mal de m’y coller également, bien au contraire. En effet, si je n’étais pas du genre à avoir des “pulsions sucrées”, je ne pouvais que constater que certaines habitudes sucrées étaient plus qu’ancrées dans mon quotidien, notamment au petit déjeuner ou en déplacement professionnel. J’ai donc emboîté le pas de Céline sur ce défi, avec l’objectif de me prouver à moi même que j’étais capable de “discipliner” ma volonté pour casser ces fonctionnements automatiques depuis des décennies.

Les 2 premières semaines ont été exaltantes : tu te sens “surfer” sur ta motivation qui est au beau fixe, et tu t’auto-félicites de ta capacité à “tenir”. Mais les 2 semaines suivantes sont plus compliquées, un peu à l’image d’un couple : il faut être capable de mettre un peu de “piment” pour entretenir la passion (en plus, y a pas de sucre dans le piment 🙂 ). Nous avons donc essayé à ce moment du défi de faire en sorte que “sans sucre” ne rime pas avec “sans plaisir”, ce qui nous a permis de tester de nouvelles recettes originales et assez agréables. Les 2 dernières semaines ont été les semaines du paradoxe puisque je ressentais beaucoup moins “l’envie” de me faire une bonne viennoiserie au petit déjeuner (et donc une vraie joie de me sentir capable de sortir du mode pilote automatique)… et en même temps, tu as parfois la tentation de te dire “bon, juste un petit cookie, vu que tu sais maintenant que tu pourras résister au fait d’en prendre un deuxième.

Je sors donc de ce défi sans sucre convaincu que c’est un exercice riche à tous les niveaux (bien être physique, discipline mental, entretien de la motivation, amélioration de l’estime de soi) mais aussi que c’est d’autant plus efficace quand on le fait en équipe !

Blandine

La décision de suivre Céline dans cette aventure a été très impulsive, même si je partage les raisons pour lesquelles elle s’est initialement lancée. Cela n’a pas été facile de tenir, mais pas pour les raisons que j’aurais pu imaginer. Je n’étais pas assez préparée, et je n’avais pas pris en compte que nous avions beaucoup de voyages et de visites prévus durant ces 6 semaines, et en plus l’anniversaire de Thibaud ! Et c’est finalement moins par réelle envie que par facilité et politesse envers mes hôtes que mon défi n’aura pas été sans faute, en ce qui concerne le petit verre d’alcool pour trinquer. Pour le reste je suis plutôt fière de moi. J’ai perdu le réflexe de finir un repas sur une note sucrée et je ne vois plus la nécessité d’ajouter un “sucrant” systématiquement dans mon yaourt, ma tartine du matin, etc… J’ai bien aimé les recettes de dessert sans sucre que nous avons testées. J’étais contente que le défi se termine mais bizarrement je n’ai pas apprécié autant que je l’imaginais mon premier carré de chocolat ! Enfin, je suis plus motivée que jamais d’éviter autant que possible les sucres cachés des produits transformés !

Thibaud

J’ai été un suiveur complet sur ce défi, dans lequel j’ai décidé de me lancer “la veille à 23h” afin de me joindre au reste du groupe et en faire une expérience partagée. Il s’agissait pour moi d’une expérience personnelle simple, afin de voir comment je réagirais en me mettant en dehors de ma zone de confort. Malheureusement, le manque d’anticipation ne m’a pas permis d’être plus ambitieux et d’y générer un début de changement d’habitude, étant donné que j’ai été trop souvent en voyage et sollicité pendant ces 6 semaines pour pouvoir chercher dans cette expérience de plus profond.

Néanmoins j’ai quand même découvert des choses très intéressantes sur moi et mes réactions : les moments de la journée où mon corps demande du sucre, et aussi comment j’ai immédiatement tendance à compenser un manque de sucre par du gras ! J’ai été aussi agréablement surpris de voir que finalement je ne suis pas si accro au sucre que ça étant donné que je n’ai eu aucune sensation de manque.

Par contre, si je refais une expérience de la sorte, sans aucun doute elle sera davantage planifiée et contrôlée la prochaine fois !

Cet article vous a-t-il donné envie de vous lancé ce même défi ? Ou un autre ? Et vous qui nous avez suivi, que retirez-vous de cette expérience ?