Et voici notre dernier épisode sur la démission, avec deux nouveaux témoignages.
Léa : les retrouvailles des amoureux
Quand as-tu démissionné sans avoir d’autre poste assuré ?
A l’automne 2015
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Pourquoi t’es-tu lancée ? Quel était le contexte ?
Après 5 ans de relation à distance et pour moi 5 ans en poste au sein de la même organisation en Allemagne, on avait envie de se retrouver dans la même ville avec mon chéri.
Le plan A (je trouve un poste à l’étranger, mon chéri me suit) ne s’étant pas concrétisé au bout de quelques mois, et lui ayant reçu une belle offre à Paris, on a décidé de changer de plan : c’est moi qui allais le suivre pour commencer.
Parfois, il faut saisir les opportunités quand elles se présentent… et à 2, on est plus fort pour prendre des risques c’est certain !
Très important à mon sens : ne pas « juste » démissionner pour l’autre (ça peut être source de reproches et de disputes) mais être prête pour un changement pro aussi…
Comment t’es-tu préparée (psychologiquement, financièrement, etc.) ?
En 5 ans d’activité pro j’avais mis de côté un peu d’argent et j’ai eu la chance de ne pas avoir de crédit à rembourser… et puis emménager ensemble c’est diviser le loyer par 2 (enfin, pas tout à fait quand on s’installe à Paris…) 😉 Sur le plan psychologique, le fait de retrouver mon chéri m’a bien aidée pour rester sereine c’est évident !
Comment t’es-tu sentie avant de démissionner ?
La phase de recherche (plan A, cf. 1ère question) a été assez difficile pour moi : on voulait s’installer dans la même ville et je me sentais coupable de ne pas trouver. Une fois qu’on s’est décidés pour le plan B, je me suis sentie assez sereine même si ça impliquait pour moi de quitter mon job. Après des mois d’incertitude, j’avais l’impression que la route était maintenant tracée et que je pouvais mettre mon énergie dans la préparation du départ, de mon déménagement et de notre installation.
Comment t’y es-tu prise pour aborder le sujet avec tes proches ?
Je leur en ai parlé ouvertement en leur expliquant les raisons de mon choix et je n’ai pas le souvenir que ça a été particulièrement difficile.
Ce qu’ils ont un peu moins compris, c’est que j’avais besoin de quelques semaines de césure rien que pour moi avant de me remettre à chercher un nouveau job.
Comment l’as-tu annoncé à ton équipe / ton boss ?
Comme j’avais une relation de confiance avec ma boss, j’ai évoqué mon désir de rapprochement géographique dès mon entretien annuel au printemps et j’ai construit la transition peu à peu. Mon équipe, c’était devenu des amis, ils ont été au courant très tôt et ça n’a pas été facile de les quitter.
Qu’est-ce qui a été le plus dur pour toi ?
Le fait de me retrouver entourée de gens qui travaillaient, avec leurs emplois du temps très chargés alors que moi j’étais libre comme l’air avec plein de temps à disposition…
Je me souviens aussi de mon appréhension de la question « et toi, tu fais quoi dans la vie ? » dans des soirées, appréhension qui n’a duré que très peu.
Une fois que j’ai commencé ma recherche d’emploi, je me suis inscrite dans un groupe de personnes qui elles aussi se posaient des questions sur leurs trajectoires pros (via l’association AVARAP). On se retrouvait une fois par semaine pour faire un point sur nos recherches respectives et pour se conseiller mutuellement… un vrai soutien moral et des rencontres super enrichissantes !
As-tu regretté ton choix ?
Non, pas du tout ! J’ai énormément appris pendant la phase de recherche (sur moi et sur mes priorités, et j’ai l’impression de m’être dépassée…) et maintenant dans mon nouveau boulot.
Et maintenant, où en es-tu ?
Depuis un an et demi, je suis passée du conseil interne dans une grande organisation au métier de chef de projet dans le conseil externe, avec tous les challenges que cela représente.
Côté perso, on s’est mariés et on est maintenant prêt à faire de nouveaux projets à deux.
Lucie : la prise de recul pour trouver sa voie
Quand as-tu démissionné sans avoir d’autre poste assuré?
A l’été 2014
Pourquoi t’es-tu lancée ? Quel était le contexte ?
Mon travail ne me satisfaisait plus : trop de stress (du suivi de production qui me mettait en position délicate entre nos clients et les fabricants avec des tensions constantes à gérer, peut être un manque de soutien pour un premier poste), des horaires longues sans perspective d’amélioration, un poste très intéressant et formateur mais je sentais que la suite serait sur la même lancée donc besoin de renouveau, un salaire pas attractif par rapport à la charge de travail, et finalement un aspect éthique qui fait que travailler dans le monde de la publicité ne correspondait plus à mes valeurs.
Mon travail étant trop prenant, je n’avais pas le temps de penser à ma reconversion, et je sentais que la période, après trois ans sur ce premier poste, était le meilleur moment pour une reconversion (un CV construit mais pas encore trop spécialisé, et aucune vie de famille à prendre en compte)
Comment t’es-tu préparée (psychologiquement, financièrement, etc.) ?
Je me suis donné une deadline quand j’ai senti que je n’étais plus heureuse (il m’est arrivé au moins deux fois d’appeler ma mère en pleurs) : si dans 6 mois je ne me sentais pas mieux je partirais. Au bout de 6 mois, quand certains matins j’ai commencé à aller travailler avec la boule au ventre, j’ai compris que j’étais mûre pour démissionner !
J’avais pu mettre de côté une somme d’argent qui me permettait de passer mon permis (donner du sens en plus a mon break) et pour survivre quelques mois.
Comment t’es-tu sentie avant de démissionner ?
Sûre de moi.
Comment t’y es-tu prise pour aborder le sujet avec tes proches ?
J’en ai parlé à mon ami de l’époque qui m’a avoué être surpris de mon courage et cela m’a motivée. Ma famille a toujours encouragé mes choix et ma mère sentait mon mal-être donc m’a entièrement comprise et rassurée. Mes amis ont peut être été étonnés mais je n’ai eu que des commentaires positifs. C’était une décision très personnelle et mûrie, donc une fois que je me suis lancée, aucun commentaire ne m’aurait fait changer d’avis.
Comment l’as-tu annoncé à ton équipe / ton boss ?
J’étais gênée car c’était ma première démission et j’aimais beaucoup mon équipe. Malgré ce stress et le besoin de changement, je reconnais le rôle extrêmement formateur de mon poste, les bénéfices pour mon CV et garde en mémoire tous les beaux projets et bons moments. J’ai envoyé un email à mon boss (pour pouvoir m’exprimer clairement), puis je suis allée prendre un café avec lui pour en discuter. Il a compris, même si j’ai mis beaucoup plus l’accent sur une envie de changement, de travailler pour une boite anglaise, etc, que sur mon stress – je ne voulais pas montrer mes faiblesses et critiquer un rôle qui au final a été une expérience très riche.
Qu’est-ce qui a été le plus dur pour toi ?
Rien, sinon peut être une inquiétude au bout de quelques mois sans nouvelles pistes intéressantes. J’ai décidé de prendre un job alimentaire, de travailler dans un café, pour pouvoir continuer et éviter de me jeter à nouveau sur un job similaire à ce que je faisais avant. Mais j’ai eu une révélation et tout s’est débloqué quand j’ai compris que je voulais travailler dans le mobilier.
As-tu regretté ton choix ?
A aucun moment. Et je pense que ce temps a été nécessaire pour trouver ma voie.
Et maintenant, où en es-tu ?
3 ans et demi sur un super poste pour une boîte de mobilier de bureau. J’ai rejoint cette compagnie à son lancement, et j’ai grandi avec elle, je suis aujourd’hui sur un poste à responsabilité et varié qui me plait beaucoup. Je sais que je ne retournerais pas dans le monde de la pub !
Blandine
Le Rire des Anges
Toutes ces expériences me parlent, je suis en train de quitter un emploi que j’occupais depuis 12 ans…
j’ai éprouvé le besoin de trouver un autre sens à ma vie et d’etre Plus disponible pour mes enfants! Reste à savoir ce que je vais devenir (professionnellement parlant!), l’avenir me le dira!