Une fois le rêve ou fantasme plus clairs, il s’agit de passer à la réalité. Or la première épreuve du feu pour changer de vie et de faire du projet une réalité est de quitter son job.
On fantasme beaucoup, en particulier après une journée (semaine, mois…?) pourrie, sur l’image de celui qui se barre en claquant la porte, voire de celle de la pub bien connue du Loto ‘Au revoir Président !’ (j’avoue y avoir pensé…). Allez, on se la regarde encore une fois, juste pour le plaisir 😀
Démissionner, c’est pas si facile
Même si ça en jette, et que ça donne envie, démissionner n’est en fait jamais facile. A moins d’être dans une situation intolérable, ce qui, il faut quand même être honnête, reste relativement rare, malgré les difficultés. C’est un peu comme un aveu d’échec : je n’ai pas vraiment réussi dans ce job ou bien j’ai perdu mon temps, mon énergie, etc… On se retrouve aussi dans une situation de devoir s’expliquer auprès de son boss, de ses collègues, parfois même de ses amis et de sa famille.
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On peut également avoir le sentiment d’abandonner, de ne pas aller jusqu’au bout des choses, de laisser son équipe dans la panade. Le ‘bon élève’ d’autrefois, ou le bon soldat refait souvent surface, donnant parfois l’impression que l’on manque de loyauté.
Les sentiments déferlent, mais c’est normal, comme dans tout changement de vie. Cela ne veut pas dire qu’on a pris une mauvaise décision
En ces sentiments sont une phase assez désagréable mais ce n’est pas la raison principale pour laquelle nous hésitons à nous lancer. Bah oui, on n’est pas tous comme Pierre, on n’a pas tous gagné au Loto ! C’est bien gentil tout ça mais on bosse aussi pour gagner de l’argent et subvenir aux besoins de sa famille !
La nécessité d’une rupture
Le secret n’en est en pas un : une démission dans le cadre d’un changement de vie, ça se prépare ! Même si on a passé un palier psychologique et qu’on est mentalement prêt à faire ses valises pour élever des chèvres dans le Larzac, on ne peut pas se lancer tout de suite (enfin si, on peut, mais si on est riche, célibataire, sans attache…). Une des solutions, que la plupart des gens choisissent, c’est d’attendre d’avoir un nouveau job ou que son projet soit ‘viable’ financièrement pour quitter sa situation précédente. Je pense que c’est effectivement une a
pproche raisonnable dans la plupart des cas de changement de job. MAIS dans le cadre d’un véritable changement de vie, où votre objectif est de bâtir un nouveau mode de vie ou bien de changer radicalement de carrière, je pense que cette approche est en réalité plus un frein au changement, car en faisant cela vous vous mettez en situation d’attente. Or dans une vie où vous n’avez peut-être déjà pas beaucoup de temps pour vous (et c’est peut être une des raisons pour lesquelles vous voulez changer de vie) comment comptez vous vraiment continuer ainsi tout en cherchant un nouveau job, dans un univers étranger au vôtre, ou bien vous lancer dans votre projet ? Et c’est ainsi que la situation n’évolue pas, que les années filent et que finalement vous restez…
Money, money, money…
Vous me voyez donc venir : selon moi, il est très difficile, si ce n’est impossible, d’espérer démissionner pour véritablement changer de vie en ayant déjà une situation bien stable et bien confortable qui vous attend. Une rupture (si possible contrôlée) et une prise de risque sont nécessaires.
En deux mots, il faut démissionner même si on n’a pas encore signé de nouveau job ou si on ne gagne pas encore d’argent grâce à son nouveau projet. J’imagine déjà l’étranglement, le choc, la foule qui laisse échapper un cri d’horreur, mon lectorat qui défaille à la lecture de cet article… Les gros mots sont lâchés ! Mais toute blague mise à part, le fait est que si vous espérer changer de vie de manière ‘sûre’ et confortable, la réalité est que cela n’arrivera pas, vous feriez mieux de faire une croix tout de suite sur cette idée, cela vous fera gagner du temps. Nous avons été élevés dans une société qui a cultivé la peur de l’’instabilité’ (bouh, le vilain mot !) en en faisant un synonyme de précarité et en cultivant le culte du CDI (le graal!). Sauf que 1) il y a des gens qui réussissent très bien à vivre sans CDI (vu qu’en réalité il n’y en a pas tant que ça) et que 2) il ne faut pas oublier que notre beau système économique a tout intérêt à ce que vous ne partiez pas vivre votre rêve et que vous restiez un bon petit agent économique docile du métro-boulot-dodo… Donc plus vous avez peur de quitter votre CDI et plus vous cherchez à conserver une situation stable, moins vous avez de chance de partir et plus le système est gagnant… Autant dire que si vous espérez un peu d’aide…
Vous me direz ‘C’est bien beau tout ce discours anarcho-anticapitaliste, mais je ne vais quand même pas prendre le risque de tout plaquer pour me retrouver à la rue!’ Tout à fait d’accord ! Il faut changer de perspective et essayer de regarder sa situation à la lumière de cette nouvelle situation que l’on recherche :
*de quoi ai-je besoin pour me permettre de quitter mon job ? Combien d’argent à investir ? Combien de temps je dois me donner au cas où tout ne fonctionnerait pas tout de suite (6 mois, un an ?) ?
*quelles atouts/ressources peuvent m’aider ? Mon conjoint ? Ma famille ? Mes amis ? Y a-t-il quelqu’un dans mon entourage qui peut m’aider financièrement ou m’héberger en cas de coup dur ? C’est toute la beauté de notre monde actuel qui nous a fait oublier que nous faisons partie d’une communauté, ce qui selon moi peut nous autoriser à être légèrement plus aventureux dans nos choix de changement de vie (sans être inconscient) que si nous étions seuls au monde. Nous avons aussi le droit d’être vulnérables !
*que puis-je faire aujourd’hui pour me permettre de quitter mon job le plus vite possible ? Mettre de l’argent de côté ? Réduire le gaspillage, ma consommation ? Développer mon réseau de connaissances ? Me former ? Prendre un job alimentaire pendant ma transition ?
Ce qui est intéressant c’est de répondre très précisément à ces questions car on peut se rendre compte vite que l’on peut en fait se permettre de quitter son job sans avoir quelque chose d’autre beaucoup plus vite que ce que l’on croit. Il y a certes des sacrifices à faire. Mais rappelons nous que c’est pour changer pour une vie meilleure ! ça n’a pas de prix !
Mes 10 commandements de la démission pour un changement de vie
- Faire le point sur ses valeurs et aspirations afin de savoir vers quoi vous mènera la suite.
- Définir s’il sera nécessaire d’avoir une période de transition : temps pour chercher un nouveau job, voyages, formation, déménagement, …
- Clarifier le plus tôt possible les besoins financiers liés à son projet et/ou à la transition pour pouvoir ensuite définir une date à laquelle on peut démissionner.
- Mettre de l’argent de côté ET réduire son train de vie et les gaspillages pour constituer des économies.
- Envisager le job alimentaire ou différentes sources de revenu si besoin pendant votre transition.
- Marquer une date au fer rouge à laquelle on va se lancer… Mais rester patient et ne pas lancer sa démission de manière irréfléchie.
- Parler à ses proches le plus tôt possible pour qu’ils s’habituent à l’idée et soient prêts à vous aider.
- Accepter l’idée que démissionner n’est jamais facile et que l’on passera par toute sorte d’émotions et regrets le moment venu.
- Élaborer un speech expliquant votre choix et votre projet : cela facilitera grandement vos discussions avec votre boss et les personnes qui vont demanderont plus tard ce que vous faites dans la vie lorsque vous serez en transition.
- Réfléchir à comment maintenir le contact avec les collègues qui étaient des amis.
Témoignages
Alors pour se donner un peu de courage avant le grand saut, j’ai souhaité partager avec vous quelques témoignages de personnes qui ont osé démissionner sans avoir d’autre poste assuré, afin que vous puissiez vous rappeler que c’est possible et que vous aussi pouvez vous lancer un jour si vous le souhaitez. Ces personnes se sont jetées à l’eau dans des contextes très différents, et pour mettre en place des changements de vie plus ou moins radicaux mais elles ont toutes dû faire face au doute et à l’incertitude face au grand virage.
Thibaud : le chemin vers l’indépendance
Quand as-tu démissionné sans avoir d’autre poste assuré ?
A deux reprises :
* En refusant de renouveler mon VIE pour un an supplémentaire à la Société Générale en 2012
* En quittant mon employeur Clarasys (Conseil en Management) en 2016
Par contre j’avais une offre de Clarasys au moment où j’ai démissionné de Deloitte en 2014.
Pourquoi t’es-tu lancé ? Quel était le contexte ?
En 2012, mon expérience en banque ne s’était pas bien passée sous tous les aspects (équipe, management, contenu du boulot) et le contexte général du secteur était horrible (crise de la dette souveraine). J’avais besoin d’une rupture claire car il était hors de question de continuer dans ces conditions, d’autant plus qu’il s’agissait là de mes premières expériences professionnelles, primordiales pour construire une carrière à succès. En plus, j’avais passé d’autres entretiens en banque d’affaire qui m’avaient confirmé que je n’avais pas envie d’aller plus loin dans ce secteur. Ainsi, malgré une offre de renouvellement de mon VIE et un marché du travail très dur, j’ai décidé de voler de mes propres ailes et d’aller voir ailleurs, notamment en frappant à la porte des cabinets de conseil.
En 2016, en quittant Clarasys, c’était différent; je n’y étais pas malheureux du tout, loin de là. J’y appréciais beaucoup mes collègues et mes chefs, et j’y ai passé d’excellents moments, sans parler des projets intéressants sur lesquels j’ai bossé. Si j’ai démissionné, c’est pour un choix de vie : me rapprochant du grade de manager, je ne trouvais pas une voie qui me satisfaisait et dans laquelle me développer. Au contraire, je commençais à formuler mon désir de quitter la vie d’entreprise pour une vie plus simple centrée sur des projets personnels. J’ai donc décidé de démissionner pour dans un premier temps devenir contractor : consultant en management indépendant, ce qui me donnait davantage de liberté et d’argent pour préparer mon changement de vie futur.
Comment t’es-tu préparé (psychologiquement, financièrement, etc.)?
Là encore, deux contextes différents :
En 2012, curieusement, malgré les nombreux avertissements d’amis et collègues, je n’ai jamais vraiment eu peur de me trouver sans rien. J’ai eu pas mal d’échecs en entretiens car ils étaient très compétitifs, mais j’ai toujours cru en mes chances, et heureusement j’ai eu une offre (Deloitte) très rapidement après ma démission. Psychologiquement, j’ai toujours gardé confiance, malgré quelques déceptions en entretien. En fait, j’ai aussi gardé confiance parce que je n’ai pas attendu d’avoir fini des entretiens pour postuler à d’autres et donc j’avais toujours des opportunités pour me motiver et espérer.
Financièrement, c’était plus compliqué : quand on vit en couple et qu’on n’a pas d’épargne, ça demande effectivement de bien mettre les choses sur la table. De mon côté j’ai eu de la chance car mes parents m’ont soutenu financièrement pendant les quelques mois jusqu’à mon début chez Deloitte.
En 2016, psychologiquement, cela a été difficile : quitter une boîte où on se sent relativement bien, apprécié, pour un choix tout à fait incertain : devenir indépendant. L’incertitude était plus grande, donc je doutais davantage de faire le bon choix et là j’avais un peu peur de ne pas trouver un contrat immédiatement. Je me suis préparé de deux manières essentielles :
1/ me préparer à faire face à plusieurs sollicitations, notamment de ma boîte actuelle, afin de me garder : comment résister au fait que l’on m’aime et que l’on veuille me garder, surtout quand on est prêt à plonger dans l’incertitude ?
2/ d’un point de vue financier, en faisant des scénarios : “si d’ici 3 mois je n’ai toujours pas de contrat, quel est le plan B”… ” et le plan C”? Ces scénarios permettent de ne pas se laisser embarquer par la paranoïa de l’échec.
Comment t’es-tu senti avant de démissionner ?
En 2012, comme en attente de l’arrivée du Messi! Je comptais tellement les jours… Ce fut une libération. Néanmoins je n’ai jamais été très à l’aise à l’idée d’annoncer à mes collègues et boss que je ne souhaitais pas continuer avec eux…
En 2016, assez mal pour être honnête, et j’ai longtemps attendu avant d’appuyer sur le bouton ‘envoyer’. C’était plus une sensation “alea jacta est“ du fait de ce plongeon dans l’incertitude du freelancing. Même si j’étais certain des raisons pour lesquelles je le faisais. Mais bon, la sensation, c’était vraiment de savoir ce que je perdais sans savoir ce que j’allais gagner !
Comment t’y es-tu pris pour aborder le sujet avec tes proches ?
On est plutôt frileux dans la famille… du coup je n’ai jamais voulu donner l’impression que je prenais une telle décision sur un coup de tête, cela aurait été le meilleur moyen de faire peur à mes proches. Et puis même, au contraire, en 2012 mes parents ont activement contribué à la décision étant donné qu’elle dépendait de leur soutien financier.
Avec ma copine/femme, c’était différent, le sujet de la démission n’est jamais venu comme un cheveu sur la soupe; c’était le fruit de discussions mûries, sur lequel on était tous les deux sur la même longueur d’onde. Notamment une fois mariés, une démission est au fond une décision que l’on prend à deux.
Comment l’as-tu annoncé à ton équipe / ton boss ?
De manière digne – “je peux te parler 5 minutes”, ou un email solennel en offrant de discuter davantage. Normalement, si les raisons sont mûrement réfléchies, en face ils devraient comprendre. Et les trois fois où c’est arrivé pour moi, cela a été le cas.
Qu’est-ce qui a été le plus dur pour toi ?
Quitter des collègues que j’appréciais ; et puis aussi ce plongeon dans l’incertitude en devenant indépendant. Il faut avoir des nerfs pour ne pas se raccrocher à sa zone de confort et accepter de rentrer dans l’inconnu.
As-tu regretté ton choix ?
Jamais – aucune de mes 3 démissions ! Encore une fois, quand elles ont été posées pour des raisons de fond, mûrement réfléchies, il n’y a pas lieu de regretter sa décision. D’autant plus que dans la plupart des cas, si j’avais de nouveau frappé à la porte en voulant revenir, j’aurais sans doute été repris !
En fait, même quand j’avais des sentiments négatifs, je n’ai jamais démissionné que du fait de l’insatisfaction. Mes démissions ont toujours eu un but en lien avec mes aspirations profondes. Dès lors on regrette plus rarement ses décisions dans ce cas…
Et maintenant, où en es-tu ?
Je vis une vie confortable de consultant indépendant, ce qui nous a permis d’accumuler plus d’épargne de planifier les prochaines étapes de notre vie en toute liberté et avec sérénité 🙂
Arnaud : le refus de compromettre ses valeurs et son projet
Quand as-tu démissionné sans avoir d’autre poste assuré ?
La première fois en 2008 après quelques semaines chez un hard-discounter.
La deuxième fois en 2010 après quelques mois en start up (rupture conventionnelle mais sans rien derrière).
Pourquoi t’es-tu lancé ? Quel était le contexte ?
Dans les deux cas : décalage énorme entre ce que j’étais, mes valeurs et la réalité de ma fonction. Je me sentais forcé de faire des choses en contradiction avec des principes cruciaux pour moi. Comme travestir la réalité, faire passer l’entreprise pour ce qu’elle n’est pas ou mettre la pression sur des collaborateurs. Bref, je me sentais mal, viscéralement (ce gut feeling qui te met en alerte).
Pourtant en 2008 il s’agissait de mon premier job à la sortie de mon école de commerce, et j’avais galérer à trouver car je vivais alors en province.
Et en 2010 il s’agissait d’un nouveau job suite à une première expérience sur un projet passionnant mais qui avait dû s’arrêter contre notre volonté.
Comment t’es-tu préparé (psychologiquement, financièrement, etc.)?
Dans les deux cas : aucune préparation financière. J’étais jeune donc j’avais la chance d’avoir des parents qui pouvaient encore m’aider… Et j’étais jeune donc je n’avais pas de grosses charges ni de gros besoins. Donc assez vite, je ne me suis pas senti de pression financière à partir… mais peut être + ensuite à trouver autre chose !
Psychologiquement, je me sentais de toute façon à bout. Je pensais tout le temps à ce décalage, au fait que je ne me plaisais pas dans ce que je faisais. Et je commençais à me déplaire pour ce que j’étais. J’avais le sentiment de perdre une partie de ma dignité en restant dans des jobs si frustrants, si peu épanouissants. Il n’y a donc pas eu trop de préparation. A un moment, le choix de partir s’est imposé comme une évidence, comme la seule issue possible pour rester moi même, sain et “en vie”.
Comment t’es-tu senti avant de démissionner ?
Honnêtement, assez stressé. Même si j’étais convaincu de faire le bon choix, ce n’est pas simple d’acter une démission. On sent une grande tension, une forme de contradiction interne : on a le sentiment de se dédire, un peu car on a signé un contrat, on s’est engagé à quelque chose qu’on décide volontairement de ne pas achever. Mais si justement on décide de ne pas aller au bout, c’est qu’on a des raisons légitimes et que, dans ce contrat, l’autre partie n’a pas respecté les termes de l’accord… Bref, cette tension intérieure a été à chaque fois compliquée à gérer… d’autant qu’on nous demande de nous justifier de notre choix, et que, pour ma part, j’ai toujours préféré éviter de rentrer dans le détail de mes raisons, de peur d’ouvrir les vannes et de lâcher colère et frustration, ce qui n’aurait été d’aucune utilité.
Comment t’y es-tu pris pour aborder le sujet avec tes proches ?
Je suis assez proche d’eux pour qu’ils aient réalisé par eux mêmes que quelque chose n’allait pas. Donc aucun proche n’a essayé de me dissuader de partir. Au contraire. J’ai la chance d’avoir un environnement soutenant qui partage mes valeurs, et qui considère qu’il y a des principes, des valeurs au dessus du pur pragmatisme économique. Qui considère comme moi que la fin ne justifie pas les moyens. Et qui considère que l’humain a plus de valeur que tout.
Ce sont donc même mes proches qui assez rapidement m’ont encouragé à partir.
Comment l’as-tu annoncé à ton équipe / ton boss ?
Dans le premier cas par courrier : c’est un obscur collaborateur qui m’a appelé pour me faire la morale et me demander de rapporter la voiture. Un processus de démission à l’image de l’entreprise : inhumaine (ou déshumaine pour faire un néologisme).
Dans le deuxième par discussion face à face. Ça m’a demandé plus de courage car c’est assez difficile pour moi de rentrer dans ce genre de débat sans y mettre trop d’affect. Quant à l’équipe, elle n’était pas surprise, loin de là.
Qu’est-ce qui a été le plus dur pour toi ?
Au fond, reconnaître que je m’étais trompé en signant mon CDI dans ces 2 structures : A posteriori, tu te dis qu’il y avait pleins de signaux qui auraient dû te mettre la puce à l’oreille et t’inciter à “passer ton tour”. Mais parfois, tu es enfermé dans une certaine logique, tu te mets des œillères et tu t’auto-convaincs que tous ces signaux négatifs sont soit minimes, soit le fruit de ton imagination. Or ce n’est jamais le cas et tu réalises plus tard que ce manque de discernement t’as réellement fait faire le mauvais choix…
As-tu regretté ton choix ?
Pas du tout. Alors effectivement, ça a forcément été plus facile pour moi en sachant que j’aurais de quoi me loger et me nourrir quelques mois, même en démissionnant. Mais dans les deux cas le fait de repartir “à zéro” m’a permis de vraiment repenser mon projet pro, reconstruire une logique de parcours et cibler vraiment ce que voulais faire : de l’entrepreneuriat dans le premier cas et au contraire de la gestion de projet dans le domaine de l’innovation dans le second. Et donc de tirer les enseignements de ces expériences pour rebondir vers d’autres horizons !
Et maintenant, où en es-tu ?
Ni dans l’entrepreneuriat, ni dans la gestion de projet / innovation ! Depuis, j’ai démissionné encore 2 fois (pour avoir été chassé par d’autres entreprises). Et je considère que la vie est un éternel apprentissage où la clé, c’est de s’épanouir pour être soi même épanouissant !
Retrouvez quatre autres témoignages dans nos prochains articles.
Blandine
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Cecile B.
Bonjour,
Votre article est vraiment très intéressant et j’ai hâte de lire les autres témoignages !
Pour ma part j’ai expérimenté le salariat en privé, le public (je suis professeur des écoles) et bientôt je vais essayer l’autoentreprenariat puisque j’ai demandé ma disponibilité pour d’autres projets (une chambre d’hôtes en Normandie!). Partir n’est pas simple (et encore moins dans la fonction publique) mais s’épanouir dans ce que l’on fait me semble essentiel !
Bravo pour vos articles, je les suis avec plaisir en tout cas !
Blandine
Bonjour Cécile, merci pour ce témoignage ! Il y a effectivement beaucoup d’obstacles à franchir mais nous avons remarqué qu’une grande étape reste finalement de prendre son courage à deux mains et de décider de sauter le pas! Nous espérons que vous trouverez les autres témoignages utiles et inspirants. Tenez-nous au courant de votre situation, nous adorons ces projets! A bientôt