Ici la famille “francilienne”, et oui Thibaud et Blandine ont quitté Londres pour la Bourgogne mais nous, nous sommes toujours en région parisienne. Nous voulions partager avec vous aujourd’hui pourquoi “Quitter Paris” est le point central de notre projet de changement de vie mais également pourquoi cela nous fait terriblement peur !
Pourquoi nous voulons quitter Paris ?
Pour resituer un peu, je (Céline) suis née à Fontenay aux Roses, Hauts de Seine, petite couronne. Je n’ai quitté cette région que pendant les 3 ans de mon école d’ingénieur à Nancy. Arnaud quant à lui est né à Ploërmel, dans le Morbihan, mais avec un père militaire il a changé de ville tous les 3 ans environ. Il est passé plusieurs fois par la région parisienne et a fini par s’y établir pour son école de commerce et à la suite de son premier poste.
J’ai donc toujours vécu à Paris en région parisienne (non ce n’est pas la même chose !) et Arnaud y vit à temps complet depuis 2011. Pourquoi est-ce que nous voulons quitter cette région ? C’est simple : un trop plein de voitures, de gens pressés, de bruit, de pollution, de magasins, de métro, de béton… En 2014, nous avons déjà opéré un premier changement car nous sommes passé de la petite couronne (Suresnes pour être précise) à la grande couronne (l’Essonne). Mais aujourd’hui nous ressentons le besoin d’un pas supplémentaire pour plus de calme, plus de nature, plus de vraies relations avec les gens, plus de sens dans ce que nous réalisons chaque jour avec nos mains ou nos têtes.
Et puis nous arrivons à saturation de cette région saturée qui ne laisse place à aucune spontanéité ! Il y a tellement de monde que partout où nous allons nous devons réserver à l’avance ! Outre le fait que cela ne laisse pas de place à l’improvisation, cela ne coule pas de source pour toutes nos activités… Réserver un restaurant ok, mais réservez la visite guidée du musée ou encore la séance d’escalade de l’aire de jeu intérieure, c’est moins évident. Et je peux vous dire que devoir expliquer à son enfant de 3 ans qu’il n’y a plus de place alors qu’on a fait une heure de train pour arriver, c’est compliqué… Nous devons aussi calculer nos déplacements car les routes aussi sont saturées. Nous optimisons donc les trajets et réfléchissons à l’avance à quelle heure il est préférable de les faire pour éviter les bouchons. Et ça avec deux enfants c’est une chose de plus à gérer et ça commence à nous peser.
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Pourquoi ne pas changer de boulot en restant ici ?
Et bien nous sommes persuadés que pour réellement changer de rythme, nous devons quitter la région parisienne. Une collègue me disait récemment que l’arrivée de parisiens en masse à Bordeaux depuis les travaux du TGV, a stressé beaucoup de bordelais car les parisiens continuent de marcher vite et ont donc tendance à faire accélérer le rythme des bordelais ! La densité des gens, des maisons, la proximité avec Paris… sont autant d’éléments qui nous empêcheront de ralentir notre rythme.
Pourquoi ne pas tisser des relations avec les gens d’ici, il y a des gens bien partout ?
Oui, c’est vrai et c’est le cas dans notre ville et même dans notre rue. Simplement, les gens sont toujours pressés et ont toujours mille occupations et il est très difficile de nouer des liens profonds avec ces personnes la plupart du temps. Ce n’est d’ailleurs pas ce qu’elles recherchent contrairement à nous. A travers nos vacances, à travers des expériences d’amis vivant en province ou à travers l’implantation récente de Thibaud et Blandine en Bourgogne, nous sommes convaincus qu’il sera plus facile de découvrir des gens, vraiment, en province, à la campagne.
Enfin, vivre dans la même région depuis près de 30 ans pour ma part… cela me donne envie de changer, d’aller voir ailleurs. Découvrir une nouvelles régions de nouvelles coutumes, une nouvelle gastronomie, de nouveaux paysages. Et il paraît que tout cela est bon pour le cerveau en plus !
Bref, on n’ en peut plus de Paris !!!
Pourquoi Paris nous retient quand même ?
A Paris il y a mes frères et leurs femmes (et bientôt un petit cousin !), la sœur d’Arnaud, son mari et la cousine. A Paris il y a mes beaux-parents, un papi et une mamie très impliqués et importants aux yeux de notre fille et de notre fils. A Paris il y a une super nounou, qui a gardé notre fille pendant 3 ans et notre fils depuis bientôt 9 mois. A Paris il y a encore quelques amis sur lesquels on peut compter. A Paris il y a le travail…
Oui mais voilà : les amis peuvent déménager (comme certains l’ont déjà fait d’ailleurs), le travail peut évoluer, s’adapter. Et puis les grands-parents et les frères et sœurs peuvent prendre le train pour venir nous voir. Et un weekend chez nous à la campagne ne serait-il pas plus chouette qu’un repas de famille de temps en temps parfois un peu rapide ?
Alors oui, malgré ces réticences, nous avons pesé le pour et le contre et décidé que quitter Paris nous amènerait plus de positif que de négatif.
Pour aller où ?
Bonne question ! Et elle n’est pas encore tranchée, enfin pas totalement. Notre changement de vie en famille est particulier puisque nous l’opérons à deux familles, il faut donc à la fois prendre en compte nos besoins/envies et les leurs et enfin se mettre d’accord. Après plusieurs discussions, espacées pour certaines de quelques mois, et de quelques vacances dans les régions potentielles, nous nous sommes arrêtés sur trois possibilités : la Bourgogne (Côte d’Or, Yonne et Nord de la Nièvre), l’Indre et Loire et le Maine et Loir.
Pourquoi ces trois zones ? Nous les avons visitées et les avons aimées, elles possèdent un beau potentiel touristique et elles ne sont pas trop loin de la région parisienne, ce qui représente un avantage par rapport aux peurs citées dans le premier paragraphe de cet article et par rapport à notre projet d’activité professionnelle futur. Ces critères nous les avons définis ensemble, tous les quatre, les avons débattus, mesurés, testés et enfin approuvés. Quand nous commencerons nos recherches de biens immobiliers, nous les ferons sur ces trois zones, car pour nous le bien en tant que tel est plus important que l’une de ces trois zones.
Comment dépasser ses peurs et avancer quand même ?
Se fixer une deadline
Depuis que nous nous sommes fixés une date pour notre déménagement (l’étape clé de notre changement pour notre part), le projet avance beaucoup plus vite. Nous avons pu établir un rétroplanning et donc identifier plus facilement les priorités mois par mois.
Faire un projet à plusieurs
Quand nous parlons de notre projet de changement de vie autour de nous, une des premières questions qui vient est la suivante “vivre à deux familles, c’est compliqué à mettre en place, vous êtes sûrs ?”. C’est intéressant parce que pour nous c’est justement là notre force. A deux familles, nous avons plus de ressources, financières bien sûr mais également plus de temps, de compétences, de réservoir de motivation, d’idées… A plusieurs nous devrons ajuster plus de paramètres, nous mettre d’accord sur nos valeurs, notre vision, nos règles de vie… mais nous pourrons aussi bénéficier d’un effet d’entraînement et bâtir un projet plus ambitieux !
Parler de son projet dès le départ à ses proches
Parler de son projet précocement, c’est-à-dire dès la phase de réflexion, c’est essentiel pour qu’ils aient le temps de se faire à l’idée. C’est un changement de votre vie mais aussi de celles de votre entourage, famille et amis proches. Croyez-nous, même si le projet n’est pas insensé ou loufoque, ils auront besoin d’un temps d’adaptation plus ou moins long pour l’accepter.
Se rapprocher des personnes qui nous soutiennent et fuir les autres
Cela vaut pour n’importe quoi, à tout moment de votre vie, dans tous les projets que vous entreprenez, ne misez que sur les relations qui sont un réel soutien dans votre changement de vie et évitez les autres. Il y a déjà bien assez de freins comme cela.
Lire des témoignages de personnes qui ont passé le cap
Inspirez-vous de personnes qui ont déjà réalisé ce que vous projetez de faire et qui sont plus que satisfaits de leur choix. Comme vous le faites avec notre blog ! Multipliez les témoignages, ils seront source de motivation au quotidien parce que la preuve vivante que oui c’est possible !
Et vous qu’est-ce qui vous retient (ou vous retenait) ? Comment avez-vous dépassé vos peurs ? Les personnes de votre entourage comprennent-elles votre choix ?
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Cécile fagot
Bonjour,
Je trouve ton blog après un commentaire sur le miens.
Ton article me rappelle , moi, enfin nous il Ya un an, voir un peu plus!
L’envie de changer d’aiur est venu aussi suite à une saturation. Une envie de nous retrouver , retrouver nos valeurs, un environnement sain, une vie plus simple.
Au début quand cette idée est apparue, on hésitait, c’était au printemps 2016.
Je travaillais dans une crèche parentale, en remplacement d’un long congé parentale, en CDD à durée indéterminée.
Autant dire, sans savoir, ou j’allais si j’allais être reconduit, ou si je restais car la personne ne se manifestait pas beaucoup, les collègues et ma responsable pensaient même qu’elle ne reviendrait pas.
Bref, un boulot, mais sans avenir précis. Et Monsieur en boite de service avec une mission qui allait se terminée.
Au début, on hésitait, alors avant de se lancer, on s’est dit qu’on attendait septembre 2017 ( date de retour de la personne que je remplaçait; date non sure), et puis on s’était lancé dans un parrainage de proximité, pour accueillir un petit garçon ( un week end sur deux). Donc fallait au moins finir l’année scolaire.
Bref, ça nous laissait aussi le temps de se documenter, sur l’endroit ou l’on voulait aller ( Loire atlantique), les villes autour de Nantes , de murir notre projet.
Puis , est ressurgir aussi pendant ce temps, l’envie de devenir famille d’accueil.
Pour ça , il nous fallait, maison et jardin et autour de Paris même en région parisienne , à moins d’agiter en grande banlieue, c’était hors de frais.
Ce projet aussi a muri, petit à petit, on s’est documenté. Beaucoup de documentation.
Puis en décembre 2016, on m’annonce que mon contrat se terminera en septembre 2017, suite au retour de la personne. On réfléchis ensemble alors plus sérieusement à la question , en ce disant qu’en septembre on commencera les recherche de maison. Petit à petit le projet se concrétise, monsieur regarde les possibilités sur Nantes, et découvre que sa boite a une antenne dans la banlieue nantaise.
Les recherches se précise, on cible l’endroit où l’on veut aller en fonction de nos valeurs, envies…
Bref, arrive le printemps 2017,on annonce à nos employeurs notre décision.
De mon coté , aucun soucis, chez monsieur plus dur, car la mutation pose problème.
On réfléchit au budgets, à l’organisation, et on se lancé quand même, et commence à se renseigner pour quitter la boite sans soucis.
J’ai donc commencé la rentrée 2017 à la crèche, puis laisser le flambeau. On a mis en vente l’appartement pendant ce temps ( avant janvier), rénover certaines parties. Le déménagement a eu lieue en févier, l’apport vendu en mai!
Depuis monsieur a trouvé un travail et moi je prépare l’agrément.
Tout ça pour dire, que quitter Paris, demande une grande réfection qui se murit. Il faut savoir où l’on va et aussi surtout pourquoi on part, ce que l’on veut et se le rappeler à chaque doute.
Le site qui m’a pas mal aider, c’est Paris je te quitte, tu y trouveras pas mal d’infos!
Voila, en espérant ,ne pas avoir été trop longue.
Arnaud
Bonjour Cécile, merci pour ton témoignage. C’est rassurant de voir qu’il n’y a pas que nous qui mettons du temps à cheminer et puis nous sommes toujours intéressé par d’autres expériences pour nous inspirer !
Partir De Paris
Avoir peur c’est normal… C’est un véritable projet de changement de vie que de quitter Paris pour vivre en région !
On essaie d’aider les parisiens qui ont ce désir au travers de conseils et notamment, comme vous le dites, de témoignages de parisiens qui l’ont déjà fait ! Et il y a de quoi s’inspirer : https://www.partirdeparis.fr/temoignages-parisiens-partis-vivre-region/
Un conseil à tous : réfléchissez… mais surtout lancez-vous !
Arnaud
Bonjour,
Merci pour votre site et votre blog qui sont des sources interessantes d’informations pour nous. Nous ne manquerons pas de témoigner quand nous aurons franchi le pas nous aussi !
Céline
David
Partir de paris est simple et compliqué en même temps.
Perso, je n’ai jamais aimé paris, à peine tolérer durant mes études et durant mes premières années de boulot.
Mon déclic a été une rupture dans la ligne tracé par la société : aller à l’école, passer le bac, se loger et puis…
Ben là je me suis posé la question et maintenant ?
Et je me suis rendu compte qu’en fait, c’est pas ce que je voulais.
Donc depuis presque 5 ans, on construit le projet : recherche d’un bien, travaux, déménagement.
Bon le point problématique est ma reconversion, mon patron jouant à l’idiot, il me bloque totalement.
Mais bon, va falloir se battre, mais ça va finir par y aller.
Partir De Paris
Merci pour ce bel article et partage d’expérience ! Beaucoup de vérités et de réalités qui y sont partagées et on ne peut qu’être d’accord !
Lire des témoignages est généralement très inspirant car il permet de se rendre compte que oui, c’est possible !
En tout cas, nous essayons d’aider les parisiens qui souhaitent, comme vous, quitter Paris pour vivre en région sur : https://www.partirdeparis.fr/
En espérant que cela (vous) aide ! 🙂