Vous êtes intéressé par la permaculture mais vous ne savez pas par où commencer ? Vous avez lu un tas de livres sur le sujet et être submergés d’informations ? Vous avez même lu tout et son contraire et ne savez pas qui croire, qui suivre ? En plus de cela vous êtes carrément débutant en potager et doutez de vos capacités ? Vous êtes au bon endroit car dans cet article je vais vous expliquer comment démarrer un potager pour s’engager vers la permaculture.
Tout ce dont je vais vous parlez fait partie de la notion de design en permaculture. Cependant, quand vous commencez à vous pencher sur les bases théoriques, cela peut paraître complexe et faire peur. Vous pouvez commencer par les conseils ci-dessous et concevoir votre design ensuite au fur et à mesure de vos lectures. Vous pouvez également vous faire aider en proposant un chantier participatif.
Aux bons ouvriers les bons outils
Pour ne pas être le cordonnier le plus mal chaussé, vous devrez acquérir du petit outillage. C’est la base avant de démarrer son potager. C’est un petit investissement de départ mais vous le rentabiliserez vite. La base : une bêche, un râteau, un plantoir, un transplantoir ou pelle à main, un sécateur, de la ficelle, des tuteurs (vous pouvez les fabriquer vous-même), un sceau, des bacs ou des pots de semis. J’ai récupéré ces derniers au fur et à mesure de mes achats ou de cadeaux que l’ont m’avaient fait (pots de fleur…). Vous n’êtes pas obligé de tout acheté neuf, j’ai moi-même acquis de beaux outils sur des brocantes ou par des grands-parents ou des connaissances qui n’en n’avaient plus l’utilité. Les encombrants peuvent également être une bonne source mais il vous en coûtera un peu de temps.
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De l’eau pour vos plantes
En fonction de la météo, de la taille de votre potager, de votre situation géographique… votre consommation d’eau sera très différente. Je vous conseille d’installer avant de démarrer votre potager un ou des récupérateurs d’eau de pluie pour que le potager reste financièrement acceptable et plus tard rentable. De plus, certaines années de sécheresse, les particuliers peuvent être soumis à des interdiction d’arrosage. Il existe des sites qui vont vous calculer la capacité de stockage dont vous aurez besoin en fonction de la taille du potager que vous envisagez et de la surface du toit dont vous souhaitez récupérer l’eau.
De la matière organique pour votre sol
Pour vous procurer de bons fruits ou légumes, vos plantes vont puiser dans les réserves de votre sol. Si vous voulez pouvoir replanter d’année en année, il vous faudra apporter de la nouvelle matière organique. Pour ce faire rien de plus simple : cultiver son compost ! Quand vous démarrer votre potager, commencez par fabriquer un composteur. Nous avons fabriqué le nôtre à partir de matériaux de récupération (palettes, planches, anciennes portes de placard…). Placez-le à moitié à l’ombre et directement sur le sol pour que les vers de terre puissent venir l’habiter.
Des graines… pour vous !
Commencez avec des légumes simples comme la courgette, la tomate cerise, la salade, les haricots, les pomme de terre, les radis… semez également ce que vous aimez ! Le prix individuel d’un sachet peut paraître faible mais attention on peut vite s’emballer, raisonnez vos premiers achats et comparez différents fournisseurs car la qualité des graines peut varier de l’un à l’autre : Kokopelli, la Ferme de Sainte Marthe, Germinance…
Le tout intégré dans un super plan
Pour pouvoir acheter vos graines, vous devez avant tout prévoir un plan de votre potager dans le temps et l’espace. Faites des mesures de votre potager et reportez-les sur papier. Cette étape demande un peu de temps mais vous en fera gagner par la suite. Vous pouvez aussi suivre la formation Potager 3P de Permaculture Design pour démarrer votre potager virtuellement et vous tester.
Faites ensuite la liste des légumes et des fruits que vous souhaitez et placez-les sur votre plan en fonction des compagnonnages (certaines plantes peuvent cohabiter d’autres non). Enfin faites un planning en reportant mois par mois ce qui doit être semé et planté.
Les erreurs à éviter
Acheter des outils bon marché : mieux vaut faire des économies ailleurs car de bons outils entretenus vous dureront très longtemps. Vous me remercierez plus tard quand votre pelle ne se pliera pas en deux au premier trou creusé ou que votre râteau ne perdra pas la moitié de ses dents dès la première année.
Acheter des graines en supermarché ou en jardinerie : ces graines sont de type F1, c’est-à-dire qu’elles sont stériles. En clair vous ne pourrez pas récolter les graines de vos fruits/légumes pour en faire vous-même l’année prochaine. Un des principes de la permaculture est d’être autosuffisant, nous vous recommandons donc d’acheter vos graines auprès de semencier “libres”. Nous les trouvons principalement sur internet : Kokopelli, la ferme de Sainte Marthe…
Voir grand dès la première année : attention gérer un potager prend du temps, encore plus lorsque l’on débute. Vous risquez de ne pas avoir le temps de tout faire et de rater vos récoltes. C’est le meilleur moyen pour se décourager. Ne prévoyez pas trop grand la première année et augmentez chaque année la surface.
Se jeter dans l’aventure sans prendre le temps de planifier : avant toute chose prenez votre temps pour observer votre terrain. Tous les manuels de permaculture le disent et cela est fondamental. Vous devez absolument connaître le parcours du soleil, la circulation du vent, la nature de votre sol, la manière dont vous “utilisez” votre jardin (où vous passez fréquemment, les coins isolés…), vos projets futurs (agrandissement de la maison, construction d’un poulailler, d’un abris de jardin, plantation d’arbres fruitiers…). C’est seulement après cette phase d’observation et de réflexion que vous pourrez établir votre plan ou encore le design de votre jardin. Je vous reparlerai de cet aspect plus en détail dans un prochain article.
Cela peut paraître beaucoup mais il est vrai que sans cela vous n’irez pas très loin ou que cela vous coûtera cher. Commencer par investir dans de bons outils et explorer les pistes suivantes au fur et à mesure. Pour finir une petite citation de Pierre Rabhi : “Avoir un potager est un acte politique”, alors lancez-vous militants !
Céline
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david
BOnjour,
j’ajouterais dans la planification, pensez dés le début à ce qui peux vous faire gagner du temps.
Par exemple en installant des perpétuels (topinambours, romarin, …), en prenant des variétés adaptées à votre région, et en n’essaynnt pas d’aller contre votre sol.
Par exemple évitez les tomates dans une zone humide, faire attention à la terre si riche en caillou pour les légumes racines, etc
Arnaud
Bonjour David,
Bonne remarque. Anticiper ce qui va nous faire gagner du temps est stratégique et les plantes pérennes en font partie. Merci !